Etude sur la mobilité en Ile-de-France en temps de Covid

Etude sur la mobilité en Ile-de-France en temps de Covid

18 février 2021 Non Par MAPPY

En ce début 2021, le nouveau volet d’étude collective sur la mobilité en Ile-de-France avec la Covid-19 confirme une mobilité francilienne en hibernation. 

Le collectif « Covid19 et Mobilité Ile-de-France » (dont Mappy fait partie) poursuit ses analyses et vient de réaliser une nouvelle enquête auprès des franciliens sur la transformation de leur mobilité en cette période de crise. Ce quatrième volet d’étude mené du 20 au 28 janvier 2021, auprès de 2 684 personnes, fait apparaître une mobilité en véritable hibernation, avec notamment une forte proportion de télétravail pour un répondant sur deux. Malgré le contexte pandémique menaçant, la stabilité relative de la confiance sanitaire dans les transports constitue un motif d’espoir pour la suite de l’année.

 

  1. 24 acteurs des transports et de la mobilité en Ile-de-France, ensemble pour ausculter la mobilité auprès des franciliens

Distanciation sociale, confinement et autres couvre-feux ne sont pas favorables à une mobilité pleine et épanouie. Même s’il existe des phénomènes de reports modaux à la marge, c’est la mobilité dans son ensemble qui est affectée depuis le 17 mars 2020.

Les quatre enquêtes réalisées en juin, juillet et septembre 2020, et à nouveau en ce mois de janvier, ont démontré :

  • la capacité à interroger massivement les franciliens (le collectif a constitué conjointement un panel de plusieurs milliers de répondants),
  • l’intérêt et l’engagement des franciliens à répondre sur la façon d’adapter leurs motifs et leurs modes de déplacements (les taux de réponse du panel dépassent régulièrement le niveau de 50%),
  • l’intérêt de mener des enquêtes régulières et rapides pour analyser des phénomènes transitoires et des évolutions très rapides (l’intervalle entre 2 enquêtes varie entre un et 3-4 mois, les enquêtes sont réalisées sur une période d’une semaine et leur analyse est partagée sous quinze jours).

En complément de ses enquêtes auprès de franciliens, le collectif a également prévu d’interroger les entreprises du territoire sur la façon dont elles adaptent leurs organisations et dont elles accompagnent la mobilité de leur salariés.

 

  1. Une mobilité francilienne en hibernation, avec un télétravail subi et des loisirs à l’arrêt

En ce début d’année, les résultats de l’enquête réalisée en janvier traduisent la situation morose vécue par les franciliens, en cette période incertaine de couvre-feu entre le 2ème confinement de l’automne et un éventuel 3ème reconfinement.

La pratique du télétravail a ainsi bondi par rapport à septembre dernier, avec 52% des répondants qui le pratiquent contre 47% en septembre. Surtout, les statistiques indiquent que parmi ceux qui le pratiquent, 37% contre 12% le pratiquent de façon intégrale. Enfin, pour ceux qui le pratiquent de façon partielle, le nombre de jours télétravaillés ressort à 2,6 contre 2,1.

Cette démobilité pour les déplacements domicile-travail est complétée par une quasi disparition des déplacements pour motif « loisir » dont 81% des répondants annoncent en réaliser moins ou beaucoup moins qu’avant la crise.

Il est difficile d’indiquer réellement un gagnant quelconque dans les modes de déplacements dans ce contexte, même si, dans cette période très contrainte, les transports en commun souffrent un peu plus fortement de la baisse massive des déplacements, et que la voiture comme le vélo ont tendance à être « relativement » préférés avec respectivement 20% et 32% des répondants qui indiquent les utiliser plus qu’avant la crise.

 

  1. Une confiance sanitaire qui se stabilise, en motif d’espoir

Malgré les indicateurs de démobilité très élevés et des déplacements en recul significatif par rapport à septembre, il est intéressant de noter qu’à la sortie de ce 2e confinement, l’indice de confiance sanitaire dans les transports reste relativement stable, en particulier dans les transports en commun, où il ne perd que 3 points à -14 par rapport à septembre, mais reste bien supérieur à l’indice de juin dernier, en sortie de 1er confinement, où il était ressorti à -29.

La prochaine enquête du collectif ne manquera pas d’analyser ce scénario envisageable.

 

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